TROIS FEMMES, TROIS BELLES HISTOIRES — Équipes Saint-Vincent AIC – France

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TROIS FEMMES, TROIS BELLES HISTOIRES

Trois femmes, trois itinéraires douloureux au départ.
Leurs chemins ont croisé ceux des Équipes Saint-Vincent
et ont progressivement donné naissance à de belles histoires

Madame A, 50 ans,

"Je suis arrivée aux ESV très déprimée, j’avais perdu mon travail, j’étais en cours de divorce, un divorce très difficile avec deux enfants à charge de 17 et 13 ans.

Et après mon déménagement, je me sentais déracinée, ma famille me manquait beaucoup. C’est l’assistante sociale qui m’a fait connaître les ESV. J’ai bénéficié de l’aide alimentaire, et aussi je me suis inscrite à l’atelier cuisine et je me suis tout de suite sentie accueillie. Il n’y avait que des femmes et je me suis tout de suite sentie en confiance.

La plupart des autres femmes avaient mon âge et venaient d’origines très différentes. Ce qui m’a frappée en arrivant, c’est la qualité de l’écoute des femmes de l’équipe. J’ai trouvé un lieu neutre, où on ne me jugeait pas et où on ne me connaissait pas non plus, on m’accueillait comme j’étais, sans a priori.

J’avais besoin d’exposer mes problèmes et de clarifier mes idées en les expliquant. J’avais vraiment besoin d’être écoutée.
Je peux dire que grâce aux ESV j’ai eu non seulement la sécurité alimentaire pendant mon chômage, mais surtout les ESV m’ont permis de m’ouvrir vers les autres et m’ont redonné confiance en moi, j’y ai trouvé beaucoup de positivité et cela m’a ouvert les yeux : « Quand on veut, on peut ! »

J’ai aussi trouvé le courage de prendre les choses en mains pour mon fils. La référente de Pôle emploi a été sidérée du chemin que j’ai parcouru.

J’ai trouvé un job de serveuse et maintenant, j’ai aussi un ami qui veille avec moi sur mes enfants. J’ai retrouvé un équilibre et ma vie va beaucoup mieux."

Madame K, 52 ans,

"Syrienne arrivée en 2016 en France, j’ai connu les ESV par un cousin. Je suis mariée, j’ai trois enfants. On ne parlait presque pas français. Grâce aux ESV, on a tous les cinq bénéficié de 2 heures de cours de français tous les matins pendant six mois, puis deux à trois fois par semaine. Puis l’été est arrivé et elles ont continué à venir parler français avec nous tous les jours.

Grâce à cela, à la rentrée, les enfants ont pu intégrer l’école sans difficulté. Elles nous ont aidés dans tous les domaines : inscriptions des enfants à l’école, logement (gratuit pendant trois ans), papiers administratifs. Elles m’ont aussi aidée à passer le BAFA en le finançant et en m’y préparant. Avec elles, on a visité Paris (Louvre, Tour Eiffel, Trocadéro, Invalides). J’en garde de très bons souvenirs.

Aujourd’hui, j’ai trouvé un travail au centre de loisirs et 2 heures par jour à la cantine de l’école. En plus, je prépare de la cuisine à domicile pour des particuliers. Les ESV m’ont aidée pour les papiers, pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur.
Maintenant si j’ai besoin de quelque chose, j’appelle, il y a toujours quelqu’un qui m’aide, on est devenues amies.
Mes deux aînés font des études supérieures, la dernière est en 1ère, et avec mon mari nous sommes très fiers.

Si je n’avais pas rencontré les ESV, je ne sais pas comment nous aurions fait."

Madame M, 60 ans,

"Je suis arrivée en France en janvier 1991 en situation irrégulière, avec trois enfants ; le dernier avait 6 mois.
J’ai connu les ESV par la paroisse, j’ai trouvé des femmes très, très accueillantes, on ne m’a pas posé de questions, on n’est pas rentré dans ma vie privée.

Elles étaient à l’écoute, c’était comme une nouvelle famille. Mes enfants ont trouvé plusieurs grand-mères aux ESV.
C’est bien qu’il n’y ait que des femmes, j’ai pu pleurer devant elles une fois, sans pudeur, je me suis sentie respectée, non jugée, et j’étais sûre de leur discrétion.

Au début, elles m’ont apporté une aide matérielle (nourriture, vêtements pour mes enfants, etc.). Elles m’ont trouvé un premier travail : des heures de ménage, puis elles m’ont aidée à obtenir ma carte de séjour. Elles m’ont fait connaître les formations auxquelles j’avais droit : j’en ai suivi une d’aide ménagère, puis d’aide médico-psychologique.

J’ai maintenant cinq enfants : deux travaillent et sont parents, et les trois autres sont en études supérieures.

Je suis devenue bénévole aux ESV pour redonner tout ce qu’on m’avait donné."