Notre histoire — Équipes Saint-Vincent AIC – France

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Notre histoire

Vincent Depaul, né à Dax en 1581, est ordonné prêtre à 20 ans, puis s'installe à Paris en 1608. Il y côtoie trois mondes : le monde de l'Église (il rencontre Pierre de Bérulle, François de Sales, Jeanne de Chantal), le monde de la cour (il est nommé aumônier de la reine Margot, il devient précepteur des enfants du général de Gondi, grand maîtres des galères de France), et le monde des pauvres à Paris, puis en Picardie.

Création de la première Confrérie

Ce dimanche 20 août 1617, à Chatillon des Dombes, Monsieur Vincent se prépare pour la messe à la Sacristie lorsqu’on vient lui parler d’une famille des faubourgs qui est dans une extrême pauvreté à cause d’une maladie qui empêche les parents de travailler.

Monsieur Vincent est ému et, à la place du sermon prévu, entreprend ses paroissiens sur l’impossibilité pour des chrétiens de laisser sans secours des personnes de leur entourage.

Après le déjeuner, toujours ému par le sort de cette famille Monsieur Vincent décide de lui rendre visite. Surprise ! Sur le chemin il y a « comme une procession de femmes » les unes allant les autres revenant toutes chargées de paniers et de sacs.

La table de la pauvre maison n’a jamais vu autant de pots et de terrines… les enfants non plus ! Monsieur Vincent est perplexe. La famille risque maintenant l’indigestion aujourd’hui et l’intoxication alimentaire demain, sans compter la famine les jours suivants. Toute cette charité est inutile voir dangereuse (intoxication).

« Les pauvres ont plus manqué d’organisation dans la charité que de personnes charitables à les secourir »

Le lendemain Monsieur Vincent convoque quelques paroissiennes car ce sont des femmes qu’il a vues hier, elles qui, traditionnellement, s’occupent de la nourriture et soignent les malades de leur famille.

« Ce jourd’hui vingt troisième d’août mil six cent dix-sept, les dames sous nommées se sont charitablement associées pour assister les pauvres malades de la présente ville de Châtillon, chacune à leur tour ayant d’un commun accord résolu entre elles qu’une d’elle prendra le soin un jour entier de tous ceux qu’elles auront avisés par ensemble avoir besoin d’aide »

Vincent de Paul connait bien les hommes (et les femmes). Au début, dans l’enthousiasme, tout fonctionnera bien mais « il est à craindre qu’ayant commencé ce bon œuvre, il ne dépérisse dans peu de temps si pour le maintenir elles n’ont quelques unions et liaisons spirituelles ensemble »

C’est pourquoi il propose aux paroissiennes de créer une confrérie dont il écrit immédiatement le règlement.

Conséquences actuelles :
  • Il s’agit d’une charité de proximité, les pauvres qui sont sur notre territoire.
  • C’est une charité organisée et réfléchie pour suivre les conséquences de l’action.
  • C’est une organisation en Confrérie donc en équipe.
  • Avec une liaison spirituelle qui est un gage de pérennité. Des chrétiennes.
  • Un mouvement de femmes. C’est elles qui ont répondu à son appel.

Premier Règlement 1617 / Le nôtre 2016

Composition : l’Equipe

Une petite équipe de femmes : toutes se connaîtront et pourront s’exprimer.

Est-ce que Vincent de Paul prévoyait de créer un mouvement uniquement de femmes dès le début ? Il semble que non. Le premier règlement prévoit un procureur car il n’est pas vraiment concevable que des femmes se dirigent seules. Mais, comme d’habitude, Vincent tire les leçons des expériences. Le procureur ne sert à rien, il disparait dans les règlements ultérieurs.

 Il essaie des confréries mixtes mais « les hommes et les femmes ensemble ne s’accordent point en matière d’administration ; ceux-là ce la veulent arroger entièrement et celles-ci ne le peuvent supporter » Coste IV, 71

Il essaie des confréries d’hommes et de femmes séparées, seules les confréries des femmes perdurent.

Encore aujourd’hui nous sommes de petites équipes de femmes, chrétiennes, bénévoles.

Organisation : le bureau

« Une sera élevée prieure » Son rôle est d’organiser l’assistance des « malades qui seront vraiment pauvres et de congédier les guéris », mais elle ne décide pas seule et « ce toute fois par l’avis de ses deux assistantes ».

L’une des assistantes est nommée trésorière de la confrérie et doit « tenir un livre dans lequel elle écrira ce qu’elle recevra et emploiera ». L’autre assistante n’a pas de nom particulier. Secrétaire ou vice-présidente elle est là pour que les décisions soient vraiment communes et la charge moins lourde.

C’est déjà un bureau de trois personnes qui décident en commun. Cette charité est organisée : « Il faut faire le Bien et ce Bien là, le Bien faire ».

Les mandats

Elles sont élues au suffrage universel ! Des femmes qui ont un droit de vote et toutes les femmes quelles que soient leurs conditions sociales ! C’est révolutionnaire !
Elles sont élues seulement pour un an « sans qu’elles puissent être continuées en leurs charges, afin que l’humilité se tienne parfaitement en ce saint institut » Pour Monsieur Vincent le souci de l’âme de ses paroissiennes passe avant tout.

Aujourd’hui pour la même raison les mandats sont toujours impératifs, mais ils sont désormais de trois ans renouvelables une fois.

Les réunions

Ainsi, dans un plan d’entretien sur les réunions, il résume l’importance des réunions : « En ce que Notre Seigneur les recommande et promet d’être au milieu d’eux.

En second lieu qu’on doit avoir affection d’assister aux assemblées pour ce que l’on se reconnait les unes les autres. Et comme plusieurs charbons allumés éloignés échauffent davantage, ainsi plusieurs dames de la Charité, écartées et rassemblées parfois, s’entr’échauffent à l’amour de Dieu.

Pour ce qu’il est un moyen de remédier aux difficultés qui arrivent à la compagnie et par ce moyen l’unir et par conséquent la faire subsister.

Afin que toutes soient informées de ce qui s’y passe et éclairées des difficultés. »

Toutes les équipières se réunissent en équipe une fois par mois pour prier ensemble, réfléchir et organiser l’activité et la faire vivre durablement au service des pauvres.

Déroulement des réunions :

D’abord un temps spirituel chants ou prières, exhortation du prêtre

Deux buts sont poursuivis d’abord « la conservation et les progrès de la dite Confrérie », puis « ce qui sera à faire pour le bien des pauvres malades ».

Il est évident pour Vincent de Paul le soin des malades va de pair avec le soin de la Confrérie. Si la Confrérie disparait ce sont les pauvres qui ne seront plus ou mal servis.

Toujours trois temps dans la réunion d’équipe :

Partage spirituel 20mn
Temps de réflexion (sens de l’action, évolution, objectifs…)
Temps d’organisation de l’activité

Rapport d’étonnement

Pendant la réunion tout le monde peut s’exprimer il instaure un tour de table « la pluralité des voix commençant par celle de la dite servante qui aura été la dernière reçue de la confrérie et continuant par l’ordre de leur réception jusqu’à la trésorière et à la prieure.

L’accueil de la nouvelle est très important il faut prendre en compte ce qu’elle a à dire, c’est le rapport d’étonnement.

Toutes les équipières ont le droit à la parole, toutes sont concernées par la vie de l’équipe.

Les confréries se développent très rapidement sur les terres des Gondi puis partout où les Lazaristes ont des « missions ».
1634 en Italie
1790 en Pologne
Elles existent jusqu’à la Révolution Française où beaucoup de Confréries deviennent clandestines. Vers 1830 Madame Levavasseur, avec l’aide du supérieur des Lazaristes Monsieur Etienne,  relance officiellement les Confréries de la Charité qu’elle fédère.
A partir de 1856 le mouvement s’internationalise. Les charités se multiplient en Belgique, en Espagne, Portugal, Prusse et Amérique Latine.
1930 Premier Congrès International à Paris
1935 La Fédération Française est reconnue d’Utilité Publique
1968 Changement de nom : les Confréries des Dames de la Charité deviennent les Equipes Saint-Vincent
1971 Création de la fédération internationale AIC